Eté 1943. Un coin perdu sur la côte anglaise. Max a treize ans quand, pour fuir la guerre, son père installe là sa famille. Ce pourrait être simplement des vacances ou le début d’une nouvelle vie : Max et sa soeur Alicia se lient d’amitié avec un adolescent, Roland, qui les initie à la plongée auprès de l’épave coulée d’un vieux bateau. Mais il se passe des choses étranges dans la demeure des Carver – que les précédents occupants ont quittée après la mort de leur petit garçon Jacob. Un chat au comportement surprenant hante les lieux ; le jardin qui jouxte la propriété est peuplé d’inquiétantes statues. La carcasse de l’Orphéus même se révèle terriblement dangereuse. Qui est derrière tous ces phénomènes ?
Ce premier roman de Carlos Ruiz Zafon transforme très vite une chronique estivale en roman fantastique avec l’entrée en scène d’un maître du jeu diabolique qui propose aux hommes d’atroces marchés de dupes. Mais le prénommé Caïn ( ?) aux multiples visages, changeant de forme selon les lieux manque de cohérence et ses agissements machiavéliques, de sens.. pour être convaincant. Il fait peur. C’est tout ! L’enquête des trois adolescents, même si on se laisse prendre par les péripéties de l’intrigue, n’évite pas la facilité. Quant à l’ancrage de cette fiction dans l’Histoire, il ne dépasse guère la fonction de repère temporel. À ces réserves près, on va sans ennui jusqu’au dénouement