Mosab Hassan Youssef raconte son parcours : issu d’une famille pieuse et respectée de Ramallah, en Cisjordanie occupée, il admire son père, un des fondateurs du Hamas. À dix-huit ans, sa vie bascule : confronté à la brutalité des membres de l’organisation islamiste, il collabore avec la Sécurité intérieure israélienne. Nom de code : Prince vert. Infiltré au coeur du Hamas, il contribue à l’arrestation de leaders palestiniens et de terroristes, permet de déjouer des dizaines d’attentats et d’attaques-suicides pendant la deuxième Intifada. En 2007, converti au christianisme, il s’exile aux États-Unis.
Ce récit autobiographique (avec chronologie, glossaire mais sans carte) confirme la complexité et de la violence du combat pour cette terre si disputée, dénonce les luttes intestines et les dérives de dirigeants palestiniens, dévoile les méthodes des services israéliens. Quant à l’aventure du Prince vert, elle est tellement incroyable qu’elle doit être en partie, vraie : le Hamas nie, le père renie, Israël temporise… L’auteur cherche surtout à justifier son action : sauver des victimes innocentes. De trop nombreuses références à la protection divine, une certaine naïveté et des méthodes d’espionnage « artisanales » peuvent déranger. Mosab Hassan Youssef : héros ou traître ? À vous de choisir.