Le principe

FERRARI JĂ©rĂŽme

Werner Heisenberg (1901-1976), physicien allemand, est considĂ©rĂ© comme l’un des fondateurs de la mĂ©canique quantique. C’est un passionnĂ© de mathĂ©matiques auquel son remarquable cursus permet d’ĂȘtre nommĂ© Ă  vingt-six ans enseignant Ă  l’universitĂ© de Leipzig, dont il fera un des hauts lieux de la physique thĂ©orique. Prix Nobel en 1932, il est en 1945 l’objet d’une investigation sur le rĂŽle exact qu’il a jouĂ© dans la recherche nuclĂ©aire sous le rĂ©gime nazi, faisant partie du petit nombre de savants allemands retenus quelque mois pour interrogatoire par les AlliĂ©s. Pour retracer l’existence de cet homme, JĂ©rĂŽme Ferrari (Le sermon sur la chute de Rome, NB septembre 2012) choisit le mode de « la lettre à
 », rendant plus vivant un parcours aussi riche que mouvementĂ©. Son rĂ©cit, parfois grandiloquent, parfois humoristique, donne chair aux discussions du physicien avec ses collĂšgues et professeurs ; il analyse ses doutes et son attitude durant les annĂ©es nazies. Il introduit plaisamment le lecteur dans ce milieu restreint des savants oĂč ne sont pas exclues les querelles intestines. Il s’interroge sur l’apport de la technologie au bien de l’humanitĂ© et sur le risque permanent de son dĂ©voiement. Un beau style poĂ©tique qui rend le difficile accessible. (P.B. et C.Bl.)