Sarah Bly, jeune artiste peintre qui commence à être connue, expose plusieurs toiles dans une galerie new-yorkaise. Au vernissage, elle a un véritable coup de foudre, proche du malaise, à l’arrivée de Thaddeus Clark. Sexagénaire séduisant, mécène mondialement connu, ce richissime financier reconnaît son talent, lui fait la cour. Ils se marient. Malheureusement Sarah fait sien le principe du désir : affecter réserve et froideur pour provoquer sans cesse en son conjoint l’envie de la conquérir. Malgré une vie sexuelle épanouie, il se lasse, elle s’obstine au point de sombrer dans la dépression. Ce troisième ouvrage de Saïdeh Pakravan (Azadi, NB mars 2015) est un roman d’amour singulier qui se déroule dans le monde de la peinture et de son commerce. De nombreux artistes contemporains sont cités, leurs techniques picturales décrites. Le milieu privilégié et branché, avec ses réceptions mondaines ou familiales, sonne creux. L’intrigue se réduit à un seul jeu de l’esprit artificiel, décliné à l’infini au fil des réflexions de l’héroïne et des discussions entre les différents personnages. Un surplace à peine ébranlé par la plongée dépressive de l’amoureuse paradoxale. Décevant. (C.M.M. et A.Le.)
Le principe du désir
PAKRAVAN Saïdeh