Cracovie en 1919 : à la veille de partir travailler en Allemagne où son père lui a trouvé un métier, le jeune artiste peintre Alfred Prinz fête son départ et passe la nuit avec une inconnue, Magdalena. Dix-huit ans plus tard, toujours célibataire, passant des jours tranquilles à Dresde, il apprend par hasard que sa compagne d’une nuit a eu un enfant qui pourrait être le sien. A la fois pour fuir le nazisme et rencontrer son fils, il retourne en Pologne. Pendant le voyage qui se révèle mouvementé ( le train est immobilisé sur la voie et les soldats SS débarquent) il partage son wagon avec un beau jeune homme, Benyamin, dont il apprend que la mère s’appelle Magdalena.
Après son dernier opus Nos âmes sauvages publié en 2007, l’auteure situe le premier tome de ce diptyque dans un contexte historique chargé, avec la montée du nazisme. Elle met en image avec un graphisme doux aux couleurs chaudes des personnages attachants en proie à des doutes et des interrogations, en quête d’identité et de liberté, qui se retrouvent malgré eux prisonniers dans un train.