En pleine nuit, Julia, jeune institutrice, se voit confier le soin et la garde dâun homme blessĂ© quâun groupe dâhommes brutaux vient de capturer. Ils sont nerveux et fiers dâavoir pris un meurtrier recherchĂ© depuis longtemps et la pressent dâouvrir sa classe pour lây enfermer. Elle se munit dâune bouteille de cognac qui permettra de dĂ©tendre lâatmosphĂšre. Oscillant entre crainte et compassion, elle se remĂ©more son passĂ© et comprend le malheur du captif.
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La peinture de lâĂ©volution affective de Julia, meurtrie par un Ă©chec sentimental, envers le prisonnier, dĂ©note un talent dâintrospection. Sensible Ă la douleur dâautrui, le personnage Ă©meut et fait paraĂźtre plus affreuse lâambiance haineuse du village sur fond de guerre civile. On retrouve le lyrisme de Seule au rendez-vous (NB avril 2005). MĂȘme si lâhistoire intemporelle semble convenue, le style limpide et prĂ©cis de cette Ă©vocation sait toucher et convaincre.