La globalisation n’est pas qu’économique. Elle est aussi intellectuelle. Ainsi la pensée réactionnaire irradie-t-elle le monde, du Japon à l’Europe en passant par la Chine, l’Inde… et bien sûr les États-Unis avec les néo-conservateurs. Ses thèmes ? La tradition, la méfiance envers la démocratie, les Droits de l’homme et la société ouverte, le nationalisme et l’islamophobie. Depuis la chute du mur, des voix venues de tout le spectre politique, de l’ultra gauche à la droite extrême, déclinent cette pensée.
Une longue première moitié du livre reste obscure au non spécialiste de philosophie politique. Composée de simples allusions et de références innombrables à la pensée de dizaines d’auteurs, elle résiste à la compréhension. L’auteur, professeur de sciences politiques et membre de la rédaction de la revue Esprit, développe sa thèse de façon plus accessible dans la deuxième partie du livre.