Il ne suffit pas d’enfiler bout à bout des bribes de séquences classiques pour produire un bon scénario, ni de donner à son héros des pouvoirs surnaturels pour le rendre attachant. La pince de homard qu’il déploie au grand dam de ses adversaires justifie le nom de Lobster (homard) Johnson. Encore un justicier. Dans un scénario plus violent que subtil, on trouve tous les ingrédients du genre : un avatar de Fu Manchu, des reptiles venimeux et un scorpion, une forteresse dissimulée dans les profondeurs de la terre, des méchants répugnants à souhait, yéti, nazis (nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale), une douce donzelle enchaînée menacée des sévices les plus sadiques, le tout dessiné sans talent excessif par Jason Armstrong. Le scénario est de Mike Magnola. Quelques séquences sont réussies, mais l’ensemble ne déchaîne pas l’enthousiasme. Cette bisque n’est pas pour les gourmets.
Le Prométhée de fer (Lobster Johnson ; 1)
MIGNOLA Mike, ARMSTRONG Jason