C’est pendant les deux quinquennats Sarkozy/Hollande que se déroule Le psychodrame français présenté par Jean-Marie Rouart, académicien et journaliste politique (Une jeunesse perdue, NB mars 2017). Son écriture déliée, son esprit servent une réflexion distanciée qu’il déploie au fil des événements, dans des billets écrits sur le vif. Admirateur de l’énergie, de la « furia napoléonienne » de Nicolas Sarkozy, il s’étonne du désamour qui termine le quinquennat. Arrive François Hollande. La critique se fait plus vive, les coups de griffe (manucurée) plus fréquents. Inattendue, une interview de Nicolas Sarkozy sur ses goûts littéraires révèle une culture digne Jean d’Ormesson. On s’émerveille… Les heures graves des attentats accentuent un patriotisme sincère, suscitent des interrogations sur les Français, héritiers déchirés d’une histoire contradictoire, à la fois monarchique et révolutionnaire. Le psychodrame se termine en vaudeville, avec le « Penelope gate » et la montée d’Emmanuel Macron. Cette chronique enlevée, aux formules aiguisées, récapitule avec aisance et finesse – et de nombreuses et inévitables répétitions- notre passé récent. (M.W. et M.Bo)
Le psychodrame français
ROUART Jean-Marie