Joseph, Eyup et le narrateur ont dans les 18 ans, ils sont amis. C’est l’âge de l’émancipation, quand on vous signale que vous êtes adulte (les journées d’appel de la Défense), qu’on passe son permis. L ‘âge des premières amours presque sérieuses, des vacances sans les parents, des petits boulots, des aventures à l’étranger. On a encore un peu besoin des parents, notamment pour se faire libérer du poste de police ou se faire prêter une voiture. L’âge où on regarde un peu en arrière, pour voir le chemin parcouru, et où les deuils vous obligent, aussi, à grandir. On retrouve le trio de héros d’Hervé Giraud, rencontrés collégiens (Pas folle la guêpe, NB février 2010, et Ça me file le bourdon, NB janvier 2013), dans cette douzaine de nouvelles drôles et tendres, en prise directe avec la vie. Ils ont grandi (un peu), se sont assagis (un peu), continuent à croquer la vie avec spontanéité et bonne humeur, alternant moments joyeux, heureux, et petites et grosses claques du destin. Leurs aventures sont racontées avec fraîcheur, légèreté, sensibilité, humour ; l’émotion affleure . On ne peut qu’aimer ces personnages et, avec eux, aimer la vie quoi qu’elle apporte, du doux ou de l’amer. (M.D. et R.F.)
Le pull où j’ai grandi
GIRAUD Hervé