Permission au soleil terminée, les cyclopes – des mercenaires privés hyperprofessionnels à l’armement sophistiqué – ont pour mission d’aller désarmer des combattants qui ont massacré des villageois. Une opération filmée en direct et prime time par les caméras d’un network ! L’affaire tourne mal, et le spectacle de corps ensanglantés choque les téléspectateurs ; un des cyclopes craque, les autres ont des états d’âme : seraient-ils manipulés ? Les producteurs dépêchent Lizbeth sur place pour redresser le moral du capitaine Douglas Pistoïa, leur mercenaire vedette, qui accepte une nouvelle mission…
L’idée de base de la série : la guerre en direct par des armées privées, voilà une cash machine ! (Le héros ; 2 , NB décembre 2006). Rémunérés grassement, mis en valeur dans les médias, ces bêtes de muscles devraient agir sans réfléchir. Dans ce tome, les cyclopes réalisent le rôle qu’on leur fait jouer et le cynisme de leurs employeurs. Dommage toutefois que le nouveau dessinateur abuse des gros plans de visage impavides sur fond sans décor, car la grande dimension des cases, les incrustations de certaines d’entre elles, les couleurs livides, le trait bien affirmé, le lettrage haut et serré donnent force et violence à un récit aux dialogues parfois bavards.