Célèbre journaliste norvégien, Asmussen est intrigué par la notoriété du capitaine Wallace. Ce Don Quichotte de l’écologie, indomptable pourfendeur de braconniers des océans, voue sa vie à la lutte contre la surpêche et à la défense des grands cétacés, victimes de pirates qui enfreignent les lois internationales. Sa tactique consiste à éperonner sans violence les navires pilleurs pour les faire fuir. Fasciné par le charisme et l’engagement total de Wallace, dont les moyens financiers sont limités, le journaliste embarque avec les bénévoles pour filmer les expéditions en Antarctique et témoigner de ces massacres. Dans ce magnifique chant à la nature, Alice Ferney (Cherchez la femme, NB mai 2013) construit un vibrant réquisitoire contre la pollution et le pillage des mers, sujets trop souvent négligés alors qu’en dépend l’avenir de l’humanité. Par l’engagement de son audacieux héros qui sait aussi manipuler les médias pour créer l’émotion, l’auteur ouvre une profonde réflexion sur ce déni mondial. Plus proche du récit que du roman, ce texte à l’écriture fine et précise stigmatise la cruauté des hommes face à la lumineuse beauté du vivant et lance un impérieux appel à une urgente prise de conscience.
Le règne du vivant
FERNEY Alice