Le reliquaire abyssin

Istanbul, 1887. Kamil Pacha, magistrat, est chargé d’éclairer les crimes menaçant la stabilité de l’Empire ottoman déjà affaibli. Il enquête sur des pillages d’églises et de mosquées dont les trésors se retrouvent ensuite à Paris ou à Londres. Ces vols attisent les querelles interreligieuses. Quand Malik, un vieux savant du « Village Englouti » situé dans une immense citerne, révèle la disparition d’un reliquaire contenant un document inestimable, l’affaire se complique. Avec son ami le policier Omar, le magistrat mène, à travers la vieille ville, ses souterrains et ses ruelles, une enquête difficile à laquelle se mêlent des aventures personnelles. Après Le sceau du sultan (NB avril 2008), Jenny White poursuit l’histoire de Kamil Pacha. Elle connaît parfaitement La Sublime Porte en déclin à la fin du XIXe siècle, et dresse un portrait vivant d’Istanbul, héritière d’un riche passé byzantin et antique qui se révèle à chaque page. Conjuguant l’histoire peu connue des Habesh avec les multiples légendes qui les concernent, elle évoque les pratiques de certaines sectes et fait vivre des lieux étonnants, réels ou inventés. Moins roman policier que roman historique ou d’aventures, cet ouvrage, à l’intrigue surprenante mais au suspense trop délayé, se lit sans déplaisir.