1917. Pour qui travaille Silas Corey ? Ce fameux détective est engagé par Clémenceau pour retrouver un homme détenant les preuves de la trahison de Caillaux, chef du gouvernement. Caillaux aurait négocié un traité de paix avec l’Allemagne absolument honteux pour la France. Mais Corey aime l’argent et se vend en même temps au 2ème bureau et à madame Zarkoff, industrielle dans l’armement. Enfin le rendez-vous est pris avec une nouvelle crapule qui doit lui remettre le fameux timbre, traité de paix infamant en miniature. Mais surviennent Aquila, chef des opérations du Kaiser en France, une certaine madame Richter, une mystérieuse jeune femme. Que de monde pour cette escroquerie !
Un scénario complexe sur un fond historique compliqué ; tous jouent double jeu. De nombreux rebondissements, des fausses pistes, on ne s’ennuie jamais. À cela s’ajoute un dessin superbe qui peint de façon étonnante la ville de Paris : la Tour Eiffel, le grand magasin des Galeries et sa verrière. Le travail des cases en bandes horizontales ou verticales, collant au texte, crée un rythme haletant. Les couleurs vert-bronze ou rouge-sang mettent en valeur le combat aérien final. Une bonne BD accessible à tous.