Dans la campagne allemande, un village en émoi : Selma a rêvé d’un okapi, c’est le signe que quelqu’un va mourir dans les 24 heures. Vérité ou superstition, tout le monde se prépare à son dernier instant. Luise, la petite-fille de Selma, observe les comportements de son entourage : son père pris d’une envie de voyage, sa mère qui passe son temps avec Alberto le glacier, l’opticien amoureux en secret de Selma, Martin, son ami pour la vie, le chien Alaska… La mort va frapper là où on ne l’attendait pas. Ce sera dur. Mais le temps apprend à vivre avec les chagrins.
Luise, la narratrice, porte un regard d’enfant sur l’existence. Elle a 10 ans mais garde en grandissant ce regard singulier et charmant. On se laisse porter par l’écriture inventive qui fait exister des êtres attachants et décalés se débattant avec leurs secrets ou leurs fantasmes. Les petites choses de la vie se mêlent aux grandes. Et l’on comprend que vivre c’est apprivoiser l’amour et la mort. Ce roman le démontre avec une infinie délicatesse teintée d’humour. On s’y plonge avec délice et une fois le livre refermé, on quitte à regret ses personnages. (F.E. et C.B.)