En 1527, l’année de sa mort, Machiavel découvre les horreurs de la peste ; il fuit Florence et ses habitants séquestrés, arrive à rentrer dans une petite ville épargnée par la maladie. Il y retrouve le goût de la vie avec une plantureuse aubergiste. Mais le répit est de courte durée : la soif, la faim, la peur de l’autre et, finalement, la peste, ont raison de ce calme apparent. Les rats et les hommes sont déchaînés, c’est la terreur. Il est clair que ce roman, au-delà de l’Histoire, est symbolique (Machiavel est né bien après la peste de Florence). Le lecteur, qui fut dérouté par J’envie la félicité des bêtes (NB août-septembre 2002), est ici découragé par trop de descriptions sinistres et d’hallucinations confuses. Les explications de l’auteur ne suffisent pas à emporter l’intérêt malgré une belle écriture.
Le rêve de Machiavel
BATAILLE Christophe