Un groupe aux membres plus ou moins apparentés, lié par une amitié solide et cocasse, est en vacances près d’Arcachon. La vie s’y écoule, décontractée, sportive, confortée par une abondante consommation de nourriture fine et de boissons alcoolisées, entre libertinage et polissonnerie. Il importe de retrouver quatre objets improbables disparus dans le temps et l’espace : la selle d’un cavalier indien engagé dans la Waffen-SS, un lit signé Ernest Boiceau en 1929, une « tacouba » (épée) enterrée dans le Sahara et un « matsu » (pin) transplanté au Japon.
Dans cette fiction bohème, l’auteur, journaliste et écrivain (Vieux garçon, NB février 2007), plonge dans l’inattendu, voire le farfelu. L’histoire a peut-être une importance secondaire, prétexte à un humour déjanté aux formes multiples, à des espaces imprévisibles valorisés par une couleur locale surprenante. Bernard Chapuis ne suit pas de fil conducteur, si ce n’est le fil de l’eau – ou son absence – et signe une fantaisie pleine de charme, de drôlerie, à la lecture réjouissante.