Le Rêveur des Halles

À Paris, début du XXe siècle. Orphelin de mère, Octave abandonne avec regret l’école après le certificat d’études ; il est destiné à reprendre, au coeur des Halles, le restaurant tenu par son père. L’apprentissage est difficile pour le jeune garçon ; un peu rêveur il ne se complaît que dans la lecture et finalement il est autorisé à reprendre sa scolarité jusqu’à devenir étudiant en médecine. Mais, la Grande Guerre modifie énormément son quotidien ; la vie du quartier est aussi bouleversée… Journaliste free-lance, Emmanuelle Friedmann dresse un portrait très vivant de l’ancien « ventre de Paris » où gravitent les différents corps de métier faisant vivre les Halles et les bourgeois qui viennent s’y « dévergonder » un instant. Elle s’attache à dépeindre de manière authentique les lieux, les liens amicaux ou amoureux qui se nouent, la pauvreté et la violence qui s’y rencontrent ; elle rappelle les longues journées de travail fatigantes imposées même à de très jeunes enfants, et la place prise par les femmes en 1914-1918. Récit assez alerte, aux nombreux dialogues, avec, en prime, odeurs, couleurs… un premier roman qui se referme sur des recettes alléchantes.