« La mort n’est qu’illusion, contemple la vérité de la pierre de Thebbah » : tel est le message laissé à un officier de Napoléon par son frère qu’il croyait avoir tué. De retour en France, Dubreuil se fait construire un temple maçonnique pour y accomplir le secret de la pierre : le rituel de l’ombre qui doit le rendre tout-puissant. Deux siècles plus tard, l’organisation néo-nazie « Thulé » est dirigée par Sol qui ne veut se rendre maître du secret sans épargner les meurtres, enlèvements et tortures. Flanqué de son assistante Jade, qui ne partage pas ses idées, le commissaire Macas, fervent franc-maçon, enquête sur ces crimes. Pourtant, Jade est retenue prisonnière, la priorité de Marcas sera de la libérer.
Sans dissimuler ses nombreuses références à quelques classiques du roman ou du film d’aventures, un scénario raisonnablement riche en rebondissements promène le lecteur à travers les lieux, les siècles et les situations, en parvenant à ne pas l’égarer. Bons ou méchants, les personnages taillés à la serpe adoptent les comportements que l’on attend d’eux. Les uns se laissant piéger pour mieux rebondir, les autres finalement punis de leurs crimes. Vif et assorti de couleurs saturées, un dessin de bonne facture contribue à l’homogénéité d’un ouvrage qui offre un volet visuel au roman à succès de Giacometti, publié en 2005.