En 1910, missionné par son journal pour l’inauguration de l’opéra de Buenos-Aires, Victor embarque à Saint-Nazaire sur le « Provence » où il s’éprend d’une énigmatique Mexicaine. Après un long périple pour rallier sa destination, il prépare son retour. Mais la révolution mexicaine est à son comble ; un franciscain l’accueille dans sa communauté où il découvre un délicieux breuvage à base de cacao. Revenu en France, il reconstitue la recette de ce nectar et entreprend sa commercialisation. La fortune lui sourit. Inspiré par ses carnets de voyage, Thierry Montoriol raconte la vie de son intrépide ancêtre. S’il n’était basé sur des faits réels, le récit semblerait exagérément rocambolesque, mais le XXe siècle naissant goûte l’exotisme. Entreprenant et généreux, l’ancien journaliste mondain parvient à son retour à distribuer son breuvage reconstituant aux soldats des tranchées ; mais, grisé par sa naïveté et son succès, il se livre à des prédateurs. Des personnages inquiétants, des femmes ensorcelantes animent cette fresque colorée qui restitue les soubresauts d’une révolution et la légèreté des années folles. Le romancier montre un réel talent de conteur mais n’évite pas certaines longueurs qui nuisent au rythme de ce roman d’aventures, sauf lors de la chute du « héros ». (M.R. et A.Le.)
Le roi chocolat
MONTORIOL Thierry