Alexandre Najjar Ă©voque, avec nostalgie, l’histoire du Liban Ă travers celle de son hĂ©ros Philippe nĂ© en 1992 Ă Beyrouth. Le grand-pĂšre de celui-ci, traducteur au consulat de France, participe Ă la rĂ©volte des paysans contre les fĂ©odaux. Le pĂšre, mĂ©decin, gĂ©nĂ©reux et tolĂ©rant, est une figure emblĂ©matique dans ce pays oĂč cohabitent les trois religions monothĂ©istes. Le narrateur, journaliste, est un observateur privilĂ©giĂ© de l’Histoire du Liban : occupation ottomane ; rivalitĂ© des alliĂ©s pendant la grande guerre ; mandat français ; seconde guerre mondiale ; indĂ©pendance ; conflit israĂ©lo-palestinien ; enfin guerre civile (1975-1990) dĂ©jĂ Ă©voquĂ©e dans L’Ă©cole de la guerre (NB octobre 1999). Philippe s’attarde sur des souvenirs d’enfance, des aventures amoureuses sans grand intĂ©rĂȘt. L’auteur, avocat libanais, fait revivre Beyrouth « hĂ©tĂ©rogĂšne et contrastĂ©e », entre Orient et Occident, tradition et modernitĂ©. Ce roman historique mĂȘlant rĂ©alitĂ© et fiction, anecdotes futiles et Ă©vĂ©nements tragiques ne satisfera pas ceux qui aimeraient une Histoire plus approfondie ; mais directement Ă©crit en français il incitera le lecteur Ă mieux comprendre ce pays si proche de nous par sa culture.
Le roman de Beyrouth.
NAJJAR Alexandre