Voici à grands traits l’histoire d’une ville, portant successivement trois noms, Byzance, Constantinople et Istanbul, dont la fondation par Byzas, roi de Thrace, remonte à l’an 300 avant Jésus-Christ. Vaste programme… Et ainsi défilent les siècles, les dynasties, les successions sanglantes, les invasions tous azimuts, les batailles. Apparaissent et disparaissent sur le devant de la scène de multiples protagonistes. Les empires, romain, byzantin, ottoman, se succèdent. Politique, guerre, culture, connaissances, art de vivre sont ainsi évoqués. Cette ville, située magistralement, fut tour à tour « lingot d’or ou jardin fleuri. » Sous ce déluge de noms, de faits, le lecteur a besoin de respirer de temps en temps. Il le peut parfois car remarques ironiques, clins d’œil complices et effets de style – contemporain – émaillent le texte. L’auteur s’est ainsi lancé dans la géopolitique et l’histoire, au grand galop. Il prend parti et affirme que notre civilisation actuelle a bien ses racines en Turquie, que son passé c’est le nôtre. Alors ? Ouvrage par trop de circonstance.
Le Roman de Constantinople
MARTIN-CHAUFFIER Gilles