Jeanne mĂšne une vie simple Ă DomrĂ©my, est attachĂ©e Ă sa famille, troublĂ©e Ă lâĂ©coute des Voix qui lâinterpellent. Les difficultĂ©s sont nombreuses pour convaincre petits nobles et gens de guerre, ĂȘtre conduite jusquâau dauphin et, avant de le faire sacrer Ă Reims, dĂ©livrer OrlĂ©ans. Suivent lâĂ©chec devant Paris, lâabandon par les puissants lorsque elle est prisonniĂšre et son calvaire jusquâau bĂ»cher. La narratrice est Jeanne elle-mĂȘme. Philippe de Villiers adopte ici le mĂȘme point de vue romanesque que pour Le roman de saint Louis (NB fĂ©vrier 2014), sans chercher Ă ajouter de nouvelles rĂ©vĂ©lations Ă une histoire dĂ©jĂ largement Ă©tudiĂ©e. Il montre la Pucelle dans sa sincĂ©ritĂ©, son humanitĂ©, sa conviction chrĂ©tienne et sa fidĂ©litĂ© au roi de France. Il exalte son rĂŽle dans « la noce des retrouvailles entre la Couronne et le peuple de France ». FidĂšle Ă la tradition chrĂ©tienne qui voit en Jeanne une fille du peuple sans instruction, il la fait sâexprimer dans un parler usant habilement de mots et tournures du vieux français. La fluiditĂ© de lâĂ©criture anime un rĂ©cit vivant et souvent touchant, mais lâĂ©vocation trĂšs dĂ©taillĂ©e des batailles est lassante.
Le roman de Jeanne d’Arc
VILLIERS Philippe de