Thèse de l’auteur : même si les Bretons ignorent leur glorieux passé, il y aura demain une Bretagne Libre, puisque des régions similaires d’Europe ont retrouvé leur indépendance. Pendant des siècles, le pays s’épuisa en luttes internes, malgré quelques périodes fastes au temps des Ducs. Finalement le mariage de la duchesse Anne permit son annexion par la France en 1532. La Bretagne ne fit alors parler d’elle qu’à l’ouverture des États Généraux, puis lors de la chouannerie. La langue française a tué le breton, l’histoire officielle a occulté les héros bretons.
Gilles Martin-Chauffier, romancier et journaliste, dont les élans lyriques et l‘ironie caractérisaient Le Roman de Constantinople (NB mars 2005), veut rendre son âme à la Bretagne en déroulant une fresque historique rapide mais détaillée, au style enjoué et brillant. On peut discuter l’aspect partisan et la prévision de l’éclatement de la France mais la partie historique est instructive.
D.C. et S.La.