Pauline, métisse de quatorze ans, vit à Pantin dans une famille monoparentale. Elle est fâchée avec l’école, avec sa mère indigne et avec la société en général, sur laquelle elle porte un regard d’une ironie mordante. Traînée par l’assistante sociale, elle retourne au collège. Le professeur de français, choquée qu’elle sache à peine lire, la prend bientôt sous son aile.
Le parcours de la jeune narratrice, à la fois blasée et en mal d’amour, est prétexte à une chronique de la vie dans une banlieue plutôt déshéritée. Dans un style vivant et familier, parfois recherché, Pauline croque des ados souvent désabusés et passifs, sans grand projet ni repère, issus de familles aux univers différents. Elle décrit le machisme ambiant, les préjugés, les revendications. Si la promenade est instructive, l’histoire décousue souffre d’une narration désinvolte et d’une héroïne peu crédible. Il est difficile d’adhérer au roman, moins convaincant que L’homme qui m’offrait le ciel (N.B. juin 2007).