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En chapitres brefs, Françoise Lapeyre, universitaire (Cf. Femmes seules retirées loin des villes : quinze destins singuliers, N.B. déc. 2003), dresse un inventaire historique de soixante-dix-sept voyageuses françaises au XIXe siècle. Aventureuses souvent, aventurières parfois, de milieux très divers, elles sont seules ou compagnes solides de leurs maris. En mission ou en recherche d’une nouvelle vie, toujours courageuses, elles accomplissent leurs voyages au long cours vers l’Asie, l’Afrique ou les Amériques. Leurs récits, dont nous sont livrés des extraits, constituent la source principale de leur histoire, reconstruite selon un découpage par thèmes bien réducteur. Elles semblent un peu figées dans ces cadres d’entomologiste. Aussi, malgré l’esprit féministe qui anime l’auteure dans sa volonté de ressusciter objectivement ces femmes trop méconnues, l’ouvrage ne parvient pas vraiment à leur redonner vie. Cela tient aussi à une écriture qui, en dépit de l’intérêt du sujet, ne réussit pas à trouver son souffle.