Emilie est une jeune Bretonne, Ă qui le pĂšre, tavernier, plus cultivĂ© quâil nây paraĂźt, a appris le bon français et le latin. Quand il meurt, elle vient Ă Paris pour ĂȘtre gouvernante dans une famille aristocratique. La comtesse lâapprĂ©cie et lâemmĂšne voir ses amies âprĂ©cieusesâ, comme la marquise de Rambouillet et Ninon de Lenclos. Emilie sâĂ©panouit dans ce milieu cultivĂ© ; elle Ă©pouse le vieux et riche comte de La Tour mais Ă©clatent les troubles de la Fronde. Emilie frĂ©quente les belles dames qui dĂ©testent Mazarin et tombe amoureuse dâun poĂšte trĂšs pauvre. Son rĂȘve de tenir salon sera bien Ă©phĂ©mĂšreâŠ
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LâintĂ©rĂȘt de ce livre est dans sa remarquable documentation, tirĂ©e des MĂ©moires et Correspondances du temps. Cependant, le lecteur est vite submergĂ© par une avalanche de noms et de menus Ă©vĂ©nements mĂȘlĂ©s Ă la grande Histoire. Comme dans ses livres prĂ©cĂ©dents (Les nouvelles provinciales, NB juin 2008) lâauteur mĂšne ses personnages sur un rythme endiablĂ©, d’une plume rapide et superficielle. Il faut bien connaĂźtre cette pĂ©riode pour sây retrouver. LâhĂ©roĂŻne nâest pas trĂšs sympathique ; toujours prĂȘte Ă se donner au premier galant, elle finira mal aprĂšs bien des aventuresâŠ