Angel Cimarron, jeune journaliste d’investigation, se rend à Bräncvastel, petit village perdu dans les brumes des Carpates, afin de finir tranquillement, dans une chambre d’hôtel, un ouvrage sur sa dernière enquête. Son séjour va vite être perturbé par des phénomènes mystérieux qui agitent le hameau (poupées vaudou clouées, troupeaux empoisonnés, eau bénite couleur sang…). Ces événements semblent avoir pour cible les membres de la famille Popescu qui ont aussi la mainmise sur cette bourgade. Famille dont les racines seraient étroitement liées aux ruines d’un château voisin qui a été le théâtre au treizième siècle de drames liés à l’inquisition. Angel décide de mener l’enquête.
Christophe Bec est une valeur sûre dans l’écriture du scénario (Prométhée ou Olympus Mons sont des références en sciences fiction). La première partie d’Angel laisse cependant un peu dubitatif, ce qui n’est pas dans les habitudes de l’auteur qui aime en général titiller la curiosité du lecteur à chaque fois qu’il tourne une page. Le héros n’a pas encore beaucoup d’épaisseur, les dialogues sont un peu attendus, et l’intrigue sur deux époques pour l’instant trop abstraite. Les planches de dessin et les découpages scénaristiques sont en revanche de qualité. On ressent l’ombre de ce château planer sur le présent et le passé des villageois, ainsi que la noirceur de l’hiver transylvanien nous transpercer à l’instar du protagoniste de l’histoire qui va se réfugier dans la chaleur des intérieurs d’auberge. Tous ces effets sont à l’image de ma première