1921. Le dĂ©sastre d’Anoual au Maroc est une dĂ©faite aux funestes consĂ©quences sociales et politiques. Ă son retour Ă Madrid, Augusto Santamaria, seul survivant, officier rigide dĂ©sormais handicapĂ© par ses blessures, est chargĂ© de la sĂ»retĂ© de la ville. Il doit rechercher les responsables de lâassassinat, dans un bordel, dâune personnalitĂ© Ă©quivoque. Lâaffaire sâannonce dĂ©licate en raison ses intrications dans tous les secteurs, bas fonds et beaux quartiers. TroublĂ©e par le meurtre dâun inspecteur, lâenquĂȘte se poursuit Ă Barcelone. Le climat social est dĂ©lĂ©tĂšre, anarchistes, syndicalistes, socialistes et Catalans sâobservent. PrĂȘtre et militaires conspirent. MaĂźtres chanteurs, trafiquants ambitieux, guĂ©risseuses, francs-maçons et prostituĂ©es sâagitent. Jusquâau pronunciamiento de Primo de Rivera le 13 septembre 1923âŠÂ Long, fourmillant de dĂ©tails parfois bavards, le trĂšs ambitieux premier ouvrage de Miquel Bulnes est dâune construction compliquĂ©e. DivisĂ© en cinq parties dĂ©coupĂ©es en chapitres avec prologues, Ă©pilogues, intermezzos, sans unitĂ© de lieu, de temps, de personnages, il intĂšgre Ă©vĂ©nements et protagonistes historiques rĂ©els au dĂ©but et la fin dâun rĂ©cit imaginaire. La fiction rencontre la rĂ©alitĂ© et ce croisement peut dĂ©concerter. Ce roman fleuve dĂ©bordant a des accents presque picaresques pour traduire le kalĂ©idoscope bouillonnant de lâEspagne ces annĂ©es-lĂ , humiliĂ©e, factieuse et corruptible. (M.Ba. et C.R.P.)
Le sang dans nos veines
BULNES Miquel