Le sang des cerises (Les passagers du vent ; 8)

BOURGEON François

1888, Klervi Stefan dĂ©barque Ă  Paris, habillĂ©e de son costume du pays bigouden. Elle ne passe pas inaperçue dans un Paris qui enterre Jules Valles, une occasion pour les communards, rĂ©primĂ©s dans le sang quelques annĂ©es auparavant, de se rassembler place de la Bastille. Klervi qui ne comprend pas un mot de français se retrouve prise Ă  partie par quelques manifestants. Clara lui vient en aide, la conduisant Ă  sa destination dans le quartier de Montmartre. Leurs chemins se recroiseront quelques annĂ©es plus tard alors que Klervi s’est laissĂ©e prendre dans les griffes d’un proxĂ©nĂšte.  

La sortie d’un nouvel album de la sĂ©rie des Passagers du Vent dont Le sang des Cerises est le 8e volume est toujours un Ă©vĂ©nement. Le scĂ©nario fourmille d’anecdotes, de personnages et de rĂ©fĂ©rences historiques dans un Paris qui se construit de monuments controversĂ©s tels le SacrĂ© Coeur ou la tour Eiffel. Les dialogues tour Ă  tour en breton ou en parigot ajoutent Ă  cette ambiance du Paris des quartiers populaires dans lesquels Bourgeon est indĂ©niablement dans son Ă©lĂ©ment. Le dessin, trĂšs classique, est semĂ© de dĂ©tails, invitant Ă  s’attarder pour en saisir toute la richesse. Un album trĂšs travaillĂ© qui demande du temps pour y pĂ©nĂ©trer. On attend le 9e tome avec impatience mĂȘme si Bourgeon a plutĂŽt habituĂ© ses lecteurs Ă  la lenteur.

(V.L. et A.R.)