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Ils sont « birders ». Ces jeunes Anglais marginaux, liés par une enfance difficile, ivres d’alcool, de musique, trouvent dans l’observation et la protection des oiseaux, l’apaisement de leur violence, de leurs pulsions suicidaires et plus encore la reconnaissance d’experts et de professionnels. Ils peuvent même tuer un collectionneur indélicat qui dérobe des oeufs dans un nid surveillé. Le narrateur, homme de ménage intermittent, mêle l’éblouissement d’une découverte, un quotidien sordide, des rêves d’évasion, une traque policière bien présente. C’est son amie chère qui expiera le crime et créera une structure animée, symbole de son sacrifice : des pélicans meurtris.
Un langage moderne, des expressions argotiques et des mots grossiers scandent les dialogues de ce premier roman loufoque, tendre aussi. Les spécialistes reconnaitront les particularités, les moeurs, les migrations de la gent ailée, les écologistes apprécieront l’hymne à la nature, certains pourront penser à un fatal jeu de piste entre drôles d’oiseaux et oiseaux rares !