Relevant d’une grave dépression, Rebecka Martinsson, en mission pour son cabinet d’avocats, revient dans sa Laponie natale. Le village est bouleversé par l’assassinat d’une femme-pasteur, mutilée et pendue à l’orgue de l’église. La police piétine. Rebecka se souvient : les images douces de son enfance se mêlent à la mémoire traumatisante d’un autre meurtre. Elle découvre que le village cache bien des secrets, la nature trouble du pasteur, féministe et protectrice du loup, les violences de la société des chasseurs… Échappera-telle au criminel qui veille ? Voici un nouveau polar venu du froid ! Åsa Larsson est, comme son héroïne, avocate et originaire du nord de la Suède. Alternant le passé et le présent, elle décrit justement les querelles de la paroisse et les dessous obscurs du village. La nature occupe une place forte – l’auteur personnifie même la louve et décrit son évolution parallèlement à l’intrigue, assez simple, qui tient jusqu’au dénouement. Les références à l’ouvrage précédent gênent la compréhension de la personnalité de l’héroïne. Le récit est parfois trop flou pour être passionnant.
Le sang versé
LARSSON Åsa