Le saut de Tibère : un automne meurtrier

Un tueur en série raconte comment il a commencé sa carrière, onze ans auparavant à Capri, en violant et tuant Giulia, quinze ans. L’inspectrice Mariella De Luca, qui a rejoint une nouvelle organisation, Europol, part en chasse lorsque divers éléments permettent de lier cette affaire, non élucidée, à d’autres meurtres commis à travers l’Europe. Elle reprend l’enquête à Capri en s’intéressant à Massimo, fils d’un chef de clan mafieux, suspecté et disparu lors de l’affaire Giulia. Le meurtrier se sent menacé et les mafieux n’aiment pas qu’on s’attaque à leurs proches. Qui périra précipité du Saut de Tibère ? Dans ce huitième tome de ses Saisons meurtrières Gilda Piersanti entremêle habilement les réflexions du tueur et l’enquête policière. Elle fait vivre la dureté des conflits familiaux et de voisinage dans le monde restreint de l’île qui pourrait être idyllique. Graduellement se dévoile le portrait d’un pervers « normal » dans sa monstruosité, attaché à une mère qui l’adore et terrorisé par un père brutal. Le personnage de l’inspectrice est également émouvant avec ses problèmes de carrière et sa recherche passionnée d’une vérité insaisissable. Un polar bien construit qui, hélas, manque de rythme.