François Blanès est poursuivi par son enfance. Né de père inconnu, il est rentré d’Alger en France en 1981 à l’âge de cinq ans, avec sa mère. Devenu écrivain, il obtient le prix Renaudot pour un roman dont le héros, jeune Français idéaliste, déçu par la corruption des hommes au pouvoir en Algérie, assassine un des leurs. Au cours d’une émission télévisée, François rencontre une ministre algérienne. L’aidera-t-elle à retrouver son père ? Parallèlement, la jeune attachée de presse, dont il est tombé amoureux, arrivera-t-elle à se débarrasser de son vieil amant, écrivain lubrique et pervers, pour filer le parfait amour avec lui ? L’auteur de La baie d’Alger (NB octobre 2007) n’en a pas fini avec l’Algérie, encore vécue comme une blessure dans ce roman de la quête des origines. Autour de ce noyau dur, il parle des milieux éditoriaux et télévisuels parisiens qu’il connaît bien, en épingle au passage les tics et ficelles, mais sans méchanceté. Il fait aussi appel à son passé de scénariste, l’élaboration d’un script agissant comme une catharsis chez son héros, sympathique car modeste et fragile. Un court roman au parfum autobiographique, gentiment mené.
Le scénariste
GARDEL Louis