Le Sceptre et le Venin

1709. Devant la recrudescence d’empoisonnements au sein de la société parisienne, Géraud Lebayle, commissaire sous les ordres de Monsieur de La Reynie, est chargé d’une enquête délicate dans laquelle sont impliqués de grands personnages de la cour, jusqu’à Madame de Montespan, favorite de Louis XIV et momentanément en disgrâce. En infiltrant le monde des alchimistes, astrologues, faiseuses d’anges et autres sorcières, le jeune policier tente de démêler un écheveau bien embrouillé. Gérard Hubert-Richou, passionné d’histoire (La Duchesse amazone, NB juin 2010), fait revivre avec talent l’affaire des poisons qui mina le règne de Louis XIV, impliqua des gens influents comme la nièce de Mazarin ou des officiers de haut rang, au risque de faire vaciller le Royaume, et entraîna un engouement général pour l’occultisme et le délitement d’une société entière. Très bien documenté, ce roman est vivant, mais un peu long et répétitif. Cependant l’atmosphère est bien rendue, du parler populaire de la Voisin à l’attitude hautaine des aristocrates adeptes de la « poudre d’héritage ».