Le narrateur, jeune dessinateur, participe à l’expédition d’Égypte (1798) avec son oncle archéologue. Voulant explorer un temple, ils tombent sur une scène étrange : une ravissante jeune femme est torturée par des chevaliers en armures parlant un vieux français. Évidemment, le fringant neveu la sauve et en tombe amoureux. Dans des rêves très précis, il se voit alors comme un croisé chargé de sauvegarder les reliques de la vraie Croix. Les deux époques se télescopent, chacune dominée par un personnage féminin, Ourida.
Au début, l’évocation de la campagne de Bonaparte est intéressante, mais bientôt le récit dérape dans un fantastique assez nébuleux et la fin est plutôt convenue. L’auteur, allemand, avait déjà choisi d’enchevêtrer les fils d’une histoire assez rocambolesque dans La couleur bleue (NB décembre 2007).