Margarita Cansino (qui deviendra Rita Hayworth) monte sur les planches à quinze ans pour former avec son père le couple des Dancing Cansino. Une enfance entre une mère alcoolique et un père tyrannique conditionne sa vie intime. Ed Judson, son premier mari, la transforme en actrice et la présente à la Columbia. Orson Welles, son deuxième époux, en fait une star internationale. Le troisième, Ali Khan, la métamorphose en princesse…. Davantage adulée pour ce qu’elle représente que pour ce qu’elle est vraiment, la « Déesse de l’amour » a pourtant des rêves de petite bourgeoise. Sa filmographie impressionnante, entre 1935 et 1972, s’achève avec les prémices de la maladie d’Alzheimer. En choisissant le parti du roman biographique, Stéphanie des Horts a pris un risque : elle pense son livre à la troisième personne, mais l’écrit à la première. Outre des dialogues souvent niais et beaucoup trop de détails, cette transposition par trop hagiographique ne paraît pas crédible, ni même compatible avec les qualités que s’attribue Rita H. Car aussi fragile, riche, glamour et célèbre qu’elle ait été, il est difficile d’imaginer qu’elle ait pu s’exprimer de la sorte. Et le secret n’en est pas un.
Le secret de Rita H.
HORTS Stéphanie des