Les Myrihandes sont des êtres surnaturels, nés de la fusion de deux âmes-soeurs, les Ch’Ken, humains attachés l’un à l’autre par une affection qui les dépasse, et dotés de pouvoirs extraordinaires. Ils sont pourchassés depuis des siècles par les sbires du mystérieux seigneur Kryom, qui fait régner l’oppression sur Pan-Kaïa. Cet univers-monde est partagé en trois cités bâties au sommet de trois montagnes et reliées entre elles par de gigantesques passerelles ; la Tour du Mirador, où réside Kryom, permet de contrôler les déplacements de chacun. Il peut ainsi empêcher les retrouvailles de Helya et Sisam, le Myrihande attendu.
Des personnages à foison, des descriptions habiles des lieux, pas d’« effet spéciaux » illisibles : ce roman d’heroic fantasy démarre bien. Les figures secondaires ont plus de profondeur psychologique que les héros qui ne savent pas trop ce qu’ils veulent ni vers quoi ils vont, confrontés à un rôle qu’ils ne comprennent pas, avec des pouvoirs qui les dépassent. Mise en place un peu compliquée d’une longue trilogie, le récit évoque brièvement des espaces inconnus dont il y a fort à parier qu’ils interviendront dans le futur pour la délivrance de Pan-Kaïa.