Roberto Bolaño, poète et romancier chilien plusieurs fois primé, est mort en 2003. Après son magistral roman, 2666 (N.B. juin 2008), son éditeur publie un recueil de dix-neuf textes trouvés dans son ordinateur. Nouvelles, parfois seulement ébauchées, récits souvent d’inspiration autobiographique, essais critiques, ces écrits de qualité inégale et en divers états d’achèvement témoignent d’une intense activité littéraire et d’un imaginaire débordant. Les histoires se développent, sans but ni fin, en glissant d’un genre à l’autre dans une atmosphère cauchemardesque tempérée d’autodérision et d’humour. Quel est le pouvoir de l’écriture sur les horreurs humaines ? semble être l’une des questions sous-jacentes. La lecture n’est pas facile, mais le style, très original et fascinant, les personnages récurrents, réels ou fictifs, renvoyant parfois à Bolaño lui-même, réjouiront les « Bolañophiles ». Ces « fragments » posthumes, qui se présentent comme un kaléidoscope, s’adressent aussi à tous ceux qui s’intéressent à la littérature latino-américaine.
Le secret du mal
BOLAÑO Roberto