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À quinze ans, Perceval a tout pour devenir un chevalier sans peur et sans reproche, n’était son père, seigneur devenu brigand, qui terrorise l’Auvergne à la tête des Diables d’Aiglemort. Ne pouvant supporter plus longtemps ses exactions, le jeune homme prend la fuite avec Guillain, son frère de lait et écuyer. Adopté par un abbé, ancien croisé devenu cistercien, il est adoubé. Mais sa route n’en finit pas de croiser celle de son père.
Roman de chevalerie classique dans la première partie, l’épisode de la peste noire et du flagellant qui commande aux oiseaux permet une belle envolée fantastique dans la deuxième, même si elle évoque plus la fin du Moyen Âge que le XIIe siècle, alors que la troisième partie introduit des personnages historiques – Becket, Plantagenêt, Louis VII -, exercice toujours délicat. Le revirement de Philippe d’Aiglemort, en fait héros spolié par son suzerain, permet la réconciliation en accord avec l’image lisse de Perceval, vainqueur des pires embûches, dans un récit strictement linéaire, sans grande surprise.