Le sel de la guerre

Le meurtre d’une jeune fille peu vertueuse, retrouvée sous une épaisse couche de sel, ne trouble pas longtemps les habitants de Salin-de-Giraud ni ceux d’Aigues-Mortes. Les Allemands sont encore là, mais la Libération est proche et chacun se préoccupe de son propre sort. L’erreur judiciaire n’est pas loin car l’idiot du village fait un coupable idéal. Un policier refuse d’y croire, cependant qu’un vieil homme réapparaît après une disparition de cinquante ans – pour régler des comptes, mais lesquels ?

Dans ce premier roman, les pièces du puzzle tardent à se mettre en place, certains personnages restent flous et les rivalités entre policiers ne suscitent guère l’intérêt. En fait, il y aurait matière à plusieurs romans dans ce récit touffu et trop fragmenté, et lorsqu’arrivent les dénouements successifs, tout n’est pas encore vraiment clair. Le jeune auteur, imaginatif et habile, n’a-t-il pas été un peu trop ambitieux ?