À une époque où crise financière et déficits obèrent l’économie française, une institution accroît cette tendance : le Sénat. Pour les auteurs, journalistes politiques, son rôle historique et constitutionnel n’est pas en cause malgré d’illustres et ardents antagonistes, ni son coût réel : six euros par Français pour une dette nationale de onze cent (1.100) milliards d’euros. Par contre, ses travers, absentéisme, cumul des fonctions politiques ou autres, lobbying, avantages matériels, conservatisme alimentent ce pavé jeté dans la mare.
Une enquête approfondie auprès des intéressés, élus, fonctionnaires, attachés, met en lumière excès et dysfonctionnements. Certains exemples sont plaisants et racontés avec humour, d’autres, au-delà de critiques d’errements d’importance secondaire, relèvent davantage du règlement de comptes et de la dénonciation de privilèges. Il s’en dégage une impression partagée entre hilarité et grogne : cette seconde Chambre, assurance contre une éventuelle tyrannie, n’en sort pas grandie.
M.Ba. et V.M.