Une forêt traversée de lumière, un banc, un chat, des traces de pas sur le sentier mais personne pour remarquer des poteaux de bois plantés là, vestiges de l’ancienne palissade? Avec leurs trois clous plantés comme deux yeux et une bouche, ils observent, en attente d’un regard en retour. Un jour enfin arrive une petite fille qui joue avec eux, leur donne un nom. Les saisons passent, elle revient une fois puis disparaît, mais la forêt se souvient.
Hymne à la nature, incitation à entrer en contact avec elle, plaidoyer contre l’indifférence, cet album est tout cela à la fois. Et trop peut-être ? Marrons et verts printaniers délavés, l’évocation de la forêt est très belle et les plaques métalliques sur les poteaux qui ressemblent à des visages éveillent aussitôt la curiosité. Mais dans les détails de l’histoire, le graphisme est moins séduisant. Sur une idée originale et dans une tonalité poétique, le récit se perd en chemin, laissant le promeneur perplexe.