En 1912, dans un village ariĂ©geois, Ă la frontiĂšre du Lauragais, François, un modeste fermier, jovial cĂ©libataire, rencontre un pĂšlerin de retour de Compostelle : Charles, industriel Ă Saint-Omer, qui gĂšre une entreprise familiale de tissages en plein essor. Il a fait ce dĂ©tour pour prĂ©parer la rĂ©implantation de la culture du pastel qui, au XVIe siĂšcle, fit la richesse de cette rĂ©gion. Il veut utiliser cette plante tinctoriale pour teindre en bleu horizon les uniformes militaires. Charles acquiert une ferme abandonnĂ©e. Un couple dâouvriers agricoles du Nord, aidĂ©s par François, sây installe et entreprend la culture du pastel. Un propriĂ©taire foncier, qui convoite ce bien enclavĂ© dans ses terres, multiplie les coups bas pour les chasser. La guerre de 1914 bouleversera le destin de chacun.  Lâauteur, professeur dâhistoire, vit en AriĂšge et fait connaĂźtre son terroir (Cf. Un brin dâespĂ©rance, NB fĂ©vrier 2007). Il sauve de lâoubli, avec une documentation prĂ©cise et intĂ©ressante, une activitĂ© aujourdâhui disparue, mais il la place dans une intrigue de peu dâintĂ©rĂȘt. Il faut plutĂŽt trouver dans ce roman le sympathique souvenir dâun monde rural rĂ©volu et certains apprĂ©cieront les nombreuses expressions du folklore occitan.
Le sentier des pastelliers
GLEIZE Georges-Patrick