Einar, correspondant du Journal du soir, est envoyé dans la petite ville d’Isafjördur, préfecture des fjords de l’ouest de l’Islande, pour enquêter sur l’incendie d’une maison ancienne de la vieille ville. D’incendies en tombe profanée, l’affaire se révèle plus compliquée que prévu avec l’assassinat d’un homme politique, d’un footballeur célèbre et de son meilleur ami. Trafic de drogue, droits de pêche bradés, abus sexuels, alcoolisme, chantage psychologique et financier, la liste s’allonge au fur et à mesure qu’Einar tente de démêler l’écheveau des passions humaines avec une commissaire de police qui le regarde d’un mauvais oeil.
Vingt-sept chapitres correspondant à chaque journée d’enquête au cours desquelles Einar, héros récurrent de Arni Thorarinsson (Le temps de la sorcière, NB novembre 2007 ; Le dresseur d’insectes, NB novembre 2008) avance trop lentement dans ses investigations pour maintenir le suspense durablement. Comme dans ses précédents romans, il garde en toile de fond la crise existentielle et économique que traverse la société islandaise. L’humour et la perspicacité du héros ne sauve pas l’intrigue, alourdie par la complexité des prénoms et des noms obligeant à une attention soutenue que seules quelques tempêtes de neige éparses permettent de relâcher de temps à autre.