Max King, ex-pianiste virtuose, vit seul dans sa demeure isolée, sur une île magnifique du Lost Lake (Ontario). Depuis « l’accident », dix ans plus tôt, sa femme Fiona et son fils Luke, alors âgé de huit ans, sont partis. Max, psychiquement très gravement atteint, ne peut plus entendre de musique ni en jouer sans endurer d’insupportables douleurs. Susan, jeune femme du village vient tous les jours s’occuper de la maison et de son maître qu’elle semble aimer plus que tout. Pour sortir le musicien de sa dépression, elle incite Fiona et Luke à revenir. Romancier et critique musical, Nicolas d’Estienne d’Orves (La gloire des maudits, NB novembre 2017) écrit, avec sa mère, un thriller psychologique sur lequel plane l’ombre de Glenn Gould, pianiste génial et asocial. Les voix du fils et de la servante dévoilent progressivement « l’accident » qui a non seulement brisé le musicien mais ruiné l’île qui vivait du festival qu’il y avait créé. La tension est constante, le décor magnifique ; jusqu’au bout le mystère demeure sur les causes du drame et la complexité des relations des prodiges, père et fils, mais la fin, avec son zeste de fantastique, est-elle vraiment inattendue ? (C.P. et E.B.)
Le silence de la fureur
CARTER Natalie, ESTIENNE d'ORVES Nicolas d'