Thibault vit avec sa mère et ses deux petits frères. De son père, ils n’ont plus de nouvelles depuis quelques temps. Chez lui il se déplace en chaussettes pour ne pas faire de bruit, et on ne parle ni ne rit, car une nouvelle loi émanant du roi a décrété le silence, faute de quoi la Caméra de surveillance vous détecte et aussitôt des militaires arrivent. À l’école, c’est pareil, tout se passe en silence… Mais Pamina, une nouvelle venue, refuse de se plier à cette loi. Qui est-elle, cette rebelle magicienne qui fait apparaître des lieux en sous-sol ou dans des troncs d’arbre ? Et comment combattre ces lois iniques ? Arnaud Tiercelin signe un roman fable fantastique pour aborder le thème de la dictature, de la peur engendrée, de la désobéissance civile, avec La flûte enchantée de Mozart en musique de fond. Le concept de départ, de même que les deux personnages d’enfants sont intéressants, et auraient mérité un large développement avec rebondissements pour ménager la chute finale (que l’on peut trouver décevante). Or, le roman va trop vite et laisse une impression de survol tout à fait frustrante. (M.-T.D. et A.T.)
Le silence du serpent blanc

TIERCELIN Arnaud