Avocat à Bari, Guido Guerrieri reprend, à la demande de la famille, l’enquête sur la disparition d’une jeune étudiante dont on est sans nouvelles depuis six mois. L’homme de loi, la quarantaine nostalgique, aime les sorties nocturnes dans sa ville et confie ses états d’âme à son sac de boxe. Il remonte les pistes, interroge les témoins… avant de découvrir enfin l’indice capital qui éclaire toute l’histoire. L’auteur, magistrat devenu sénateur, retrouve son enquêteur fétiche – absent de Le passé est une terre étrangère (NB juin 2009) – et le lance dans une affaire relativement mince, au dénouement facile. Il met l’accent sur les personnages, étudie leur nature, l’avocat surtout dont les pensées, les inquiétudes, les souvenirs occupent plus de place que les indices. Les nombreuses citations, les multiples références alourdissent le récit qui apporte cependant d’intéressantes précisions sur le droit italien. Ce “legal” thriller nonchalant et léger, à l’écriture fluide, se lit sans déplaisir mais aussi sans frissons.
Le silence pour preuve
CAROFIGLIO Gianrico