C’est la nuit, le vent souffle. Dans la chambre, les deux fillettes n’arrivent pas Ă s’endormir Ă cause du bruit. Elles discutent de leurs cauchemars respectifs. Doux raconte comment elle s’est dĂ©barrassĂ©e du sien, qui s’installait tous les soirs Ă cĂŽtĂ© du lit. Un jour, comme il est enrhumĂ©, il quitte la chambre pour se moucher ; alors la fillette le suit, et dĂ©couvre qu’il porte un slip en laine, dont un fil dĂ©passe. En le piĂ©geant, elle parvient Ă dĂ©tricoter le slip ; le cauchemar se retrouve tout nu, et il en est trĂšs gĂȘnĂ©… L’album fonctionne sur le principe qu’une peur ridiculisĂ©e cesse d’effrayer, et c’est vrai que le monstre pudique essayant de cacher ses parties intimes est un retournement de situation suffisamment absurde pour faire rire -dĂ©jĂ , le slip en laine et le doigt dans le nez qui prĂ©cĂšdent… Mais on n’est pas totalement convaincu ! De plus, il y a une confusion entre monstre et cauchemar. Sur le plan graphique, le choix d’une colorisation sombre permet mal de distinguer les dĂ©tails de l’image, et les Ă©ventuelles mimiques des enfants et des doudous. Le monstre est d’une laideur assez rustique, avec des dents gigantesques qui se dĂ©tachent. On a fait mieux sur le thĂšme. (M.D.)
Le slip du cauchemar
AUBRUN Claudine, LE HUCHE Magali