Elle est comme cela Brune-Olive, se pointant à 6h30 du matin chez ses nouveaux voisins pour demander du café, remettant en place les clients mécontents ou organisant de pantagruéliques goûters autour de concours d’araignées. Mais quand s’annonce sa mort, elle en prépare l’après par un monceau de lettres à distiller selon les circonstances… allant même jusqu’à pousser la voisine à réconforter, mais pas trop, son mari lorsqu’il sera désemparé. Après N’allez pas croire qu’ailleurs l’herbe soit plus verte… Elle est plus loin et puis c’est tout (NB. août-septembre 2005), l’auteure raconte l’ordinaire des gens du village de La Garde et nous promène avec espièglerie et désinvolture dans sa « forêt des mots sauvages (…) bordée de buissons de parenthèses (…) avec des clairières parsemées de virgules ». Une balade dans le temps, sans ordre établi, où des trouvailles d’écriture relèvent avec humour la banalité du quotidien d’un petit village dans lequel chacun regarde l’autre derrière son carreau.
Le soir autour des maisons
LEVRAUD Murielle